La Santé et la Médecine Traditionnelle Chinoise


Le concept de santé est différent d’une approche traditionnelle ou moderne, si l’on s’en tient à la définition de l’OMS, nous somme très éloignés de ce que les sociétés traditionnelles ont conçu à ce sujet. Pour les civilisations être en bonne santé recouvrait principalement les aspects corporels et psychiques de l’homme.

Le modèle traditionnelle chinois repose sur un concept de base incontournable de l’Homme-Univers au travers de son environnement au sens le plus large.

Le deuxième aspect plus global est que tous les phénomènes des êtres et des choses est constitué de Qi (énergie) en transformation perpétuelle.

« les choses pour durer, doivent changer »

Un troisième aspect est celui de la responsabilité de l’homme par rapport à sa santé. Il n’est pas l’objet du hasard quant à ses maladies mais bien à l’origine de ses divers déséquilibres de son QI et tout l’objet de l’existence de l’homme éclairé consistera à tenter de tenir au mieux la barre de sa propre et unique voie au cours de sa vie.

Le bien-être cher aux notions occidentales n’est pas l’essentiel de l’objectif de l’homme mais bien plutôt l’art de la recherche d’une harmonie toujours à préserver avec son environnement symbolisé au travers de l’emblématique Ciel-Terre.

L’Equilibre, cette notion diffère de celle que nous en avons ici. Vision du QI, vision énergétique, cet équilibre est en mouvement permanent, comme l’équilibriste qui se tient sur son fil entre le déséquilibre que peut entraîner chaque nouveau pas. C’est une action d’intervention dans la recherche perpétuelle de l’équilibre qui constitue une forme de prise en compte responsable de sa santé, essentiellement par la prévention afin d’éviter d’arriver au gros déséquilibre : la maladie.

En médecine traditionnelle chinoise le mot équilibre représente un état dynamique d’échanges permanent même dans le repos le plus paisible avec son environnement extérieur et intérieur.

L’environnement de la nature dans laquelle l’homme est plongé, dans cet espace Ciel-Terre soumis au déroulement du temps.

« les souffles purs montent, c’est le Ciel-Yang, les souffles grossiers descendent sur la Terre-Yin » (ch VI du SU WEN).

Le Ciel préside le temps qui n’est pas seulement la durée mais le rythme comme celle des saisons, l’alternance jour-nuit, matin, midi, soir…

L’écoulement du temps est symbolisé au travers du cercle, l’espace est symbolisé par le carré, un centre fixe et les 4 points cardinaux.

L’environnement c’est aussi l’aspect social organisé suivant les principes immuables de la vision traditionnelle, l’organisation sociale est horizontale et par cercles concentriques. La famille, cellule de base de la société puis le village, la cité, la province, l’empire, la Cité interdite, l’Empereur.

L’équilibre sanitaire de l’homme dépend de son rapport aux lois, y compris au sein de la famille qui fonctionne sur le même modèle que l’Empire.

L’environnement c’est aussi, le retour vers son intérieur, c’est la relation externe-interne signifiante. Le corps est la maison de l’esprit, il est bâti comme l’univers.

En MTC, il faut bien observer l’externe pour avoir l’image de l’interne mais aussi observer dans toutes les directions, le haut-bas, le devant-derrière, la droite-gauche.

Les sentiments de l’homme peuvent devenir les 5 émotions pathologiques, causes internes des maladies en MTC.

L’hygiène de vie, l’alimentation, la sexualité, l’amour, la respiration, l’exercice, l’art de l’habitat, le travail et le repos, la relation à la nature et à l’homme sont enseignés dès le plus jeune âge.

La place de l’homme au sein de son environnement constitue donc la source de la santé, s’en éloigner, le non-respect de tous ces aspects sont la source de déséquilibre qui conduit à la maladie.