Les Pouls Chinois


Le premier texte chinois qui décrit les différents pouls et plus particulièrement les pouls localisés sur l’artère radiale en relation avec les viscères est le Huang Nei Jing (le classique interne de l’empereur jaune) compilé en 475 av JC. D’autres textes ensuite viendront compléter les descriptions de correspondances locales entre les pouls radiaux et les organes/entrailles ( foie, coeur, rate,…) comme le MAI JING (classique des Pouls) par WANG SHU HE au 3 ième siècle influencé par BIAN QUEN ( 407-310 av JC) l’auteur du NAN JING (Le classique des difficultés) qui était à l’origine des méthodes de diagnostic par la palpation du pouls.

Les pouls permettent de finaliser le bilan énergétique indispensable pour percevoir les déséquilibres des organes internes et de permettre de déceler les syndromes principaux. Officiellement les pouls radiaux pathologiques sont au nombre de 29 caractérisés par la profondeur, la vitesse, le rythme, la forme, la localisation, la pause entre chaque battement. 

Quelques exemples :

  • le pouls FU (flottant, superficiel) : perceptible sous une pression modérée, disparaît sous une pression forte), il définit toutes sortes de maladies de surface à un stade précoce ou externe, certaines syndromes de déficience.
  • le pouls RU (mou comme détrempé) : superficiel, faible, fin et sans consistance comme un mince morceau de coton imbibé d’eau flottant à la surface de l’eau. A une pression plus forte il devient imperceptible, il définit une déficience d’énergie vitale, de sang, de liquide organique…
  • le pouls LAO (profond, plein, large, long, tendu et fort) il donne l’impression d’être fixé en profondeur mais il est difficilement perceptible en surface. Il définit une plénitude interne, de froid, hernies, tumeurs, masses abdominales et autres accumulations internes.
  • le pouls SHI ( plein) : long, large, il donne une sensation de force et de plénitude sur toute sa longueur, en surface qu’en profondeur, il résiste à la pression. Il définit la stagnation de l’énergie, du sang, abondance de l’énergie pathogène…
  • le pouls DAI (intermittent) : discontinu avec des pauses survenant à intervalles réguliers. Il définit l’énergie des organes qui s’affaiblit en raison de perturbations émotionnelles plus particulièrement de la peur et de la frayeur avec mélange d’agitation.
  • le pouls JIE (noué) : lent avec des pauses irrégulières. Il définit la stagnation de l’énergie due à un excès du yin comme la stase de sang, du froid interne, à l’humidité, à la stagnation de nourriture.